Page:Louis - Le Colonialisme, 1905.djvu/50

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Royaume-Uni ; la seconde, celle de la France et de l’Allemagne. La Grande-Bretagne, en apparence, ne consacrerait que quelques dizaines de millions annuellement à ses immenses possessions. La réalité est tout autre : il faut faire état des frais d’expédition, des arrérages d’une dette issue parfois des campagnes exotiques, et aussi du développement des crédits de la guerre et de la marine.

Les derniers tableaux statistiques du Royaume-Uni n’évaluent, qu’à de faibles sommes, les contributions de la mère-patrie aux dépenses coloniales. Il n’importe guère de s’y arrêter. Par ailleurs, l’on sait que le budget de l’Inde s’élève à 1,600 millions, et celui de l’Australie à 800 ; la Nouvelle-Zélande équilibre ses bilans financiers à 160 millions ; le Cap et la Natalie réunis, à 300 millions, le Canada et Terre-Neuve à 310, Ceylan à 45 ; les autres colonies offrent naturellement des devis moins forts, qui tombent à 15 millions pour Maurice et à 13 pour la Guyane. On sait aussi que toutes ces communautés anglo-saxonnes ont des dettes qui montent à tout près de 16 milliards. L’Inde doit 5,750 millions ; l’Australie, 5,125 ; la Nouvelle-Zélande, 1,400 ; le Cap et le Natal, 1,200 ; le Canada et Terre-Neuve, 2 milliards ; la Guyane 25 millions et l’île Maurice, 30 ; les diverses Antilles, 157 ; Ceylan, 147 ; le Transvaal et l’Orange, 80 ; la Gambie, 90 ; les États Malais, 77 ; les différents protectorats africains, 70.

On pourrait donc croire qu’entre la métropole et les colonies, subsiste un lien financier