Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/38

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même pour ceux dont la première saignée ne fut faite qu’après cette époque ; et, tout étant égal de part et d’autre, cette circonstance peut être négligée relativement à l’objet qui nous occupe. Que si quelque médecin, trop prévenu en faveur des effets de la saignée, imaginait que la durée de la maladie aurait été moindre, généralement, si le tartre stibié n’eût pas été associé aux émissions sanguines ; je lui ferais remarquer que dans deux cas où ce médicament a été donné, l’affection n’a duré que onze jours ; qu’elle s’est prolongée au delà de ce terme chez un des malades qui n’en prit pas, et qui fut saigné dès le deuxième jour de sa pneumonie. Je l’engagerais à attendre le développement ultérieur des faits, desquels il me semble résulter, que loin d’avoir été nuisible, le tartre stibié a été très utile à nos malades.

Ce qui a pu en imposer aux praticiens, et leur faire croire qu’il était facile de juguler l’inflammation pulmonaire, à son début, au moyen de larges saignées ; c’est que dans quelques cas, peu communs, à la vérité, la saignée, pratiquée à cette époque, est suivie d’une amélioration considérable dans les symptômes généraux et dans quelques symptômes locaux, la douleur et la dyspnée. Mais les autres accidens persistent et même augmentent d’intensité et d’étendue après