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Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/21

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ture de dévouement et de sacrifice qui n’a d’autre pensée que de répandre de la joie autour d’elle ? À qui la faute si elle est devenue la poupée égoïste et artificielle ? À qui la faute ? Aux hommes, Monsieur, aux hommes seuls, n’en doutez pas…

« … Je ne puis dire inconsciemment. Votre inconscience a été de ne pas vous être aperçus de la grandeur du rôle et de la mission de la mère. Nos mères, la vôtre, Monsieur, acceptaient la maternité et ses devoirs avec simplicité, parce que c’était la loi divine, leur raison d’être, la condition même — et non point la rançon — du bonheur. Vous les hommes, dans vos romans et vos pièces de théâtre, vous représentez surtout des héroïnes prêtes à trahir leur mari, à devenir la maîtresse de celui-ci et de celui-là, à remplir leur entourage de l’éclat de leurs passions, mais qui jamais, jamais, ne s’affirment des mères. » (Maria Luisa Amici-Grossi, Le Figaro, 21 août 1916).

Ce sont les mêmes hommes qui ont créé la révoltée. « Cette révoltée, je la connais bien, écrivait Sarcey dans son feuilleton dramatique (Quarante ans de théâtre, tome VII, pp. 1-16), à propos d’Irène dans Les Tenailles. Elle nous a été apportée par Ibsen, qui l’avait