Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/22

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prise aux romans de Madame Sand. Madame Sand, bien avant Ibsen et Paul Hervieu, avait revendiqué pour la créature humaine le droit d’aimer à sa guise, de mettre au-dessus des lois et des convenances les suggestions de son cœur : elle avait, la première, magnifiquement prêché la toute-puissance de l’instinct et de la passion et le mépris de toute règle. »

« Avez-vous remarqué, continue le même critique, que dans toute cette analyse, il y a un mot qui n’a jamais été prononcé : le simple mot de devoir. C’est que l’idée est absente de l’ouvrage. »

Ce sont les mêmes hommes enfin qui ont élevé l’irrégulière et la courtisane, en un mot, la femme de mauvaise vie, au niveau de la femme honnête et de la plus noble des mères.

On se rappelle Marion Delorme et Angelo de Victor Hugo ; Les Maris de Léontine, Rosine, La Veine, Les Passagères, Les Deux écoles, d’Alfred Capus ; La Dame aux camélias, Le demi-monde, Denise, Diane de Lys et Le supplice d’une femme d’Alexandre Dumas fils ; La Parisienne d’Henry Becque ; Le Détour et Le Marché de Bernstein.

« C’est l’amour, sous toutes ses faces, qui est l’élé-