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Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/36

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« Il n’y a pas une ligne, pas une note, ajoutait Antoine Redier dans le Bulletin des catholiques écrivains (20 février 1919), qui y soit à l’honneur du cœur humain : c’est du théâtre dégradant. Aussi n’est-ce point de l’art, mais du bas métier. »[1]


3.


Or, le peuple, comme disait Bonald, « se gouverne

  1. Depuis que ces lignes ont été écrites, Mme Henriette Charasson a publié, dans Les Lettres du 1er août 1923, une étude fouillée et d’une singulière force d’argumentation sur le fameux dramatiste.
    « La femme que nous présente M. de Porto-Riche, dit-elle, c’est la femme orientale, l’échappée du harem, sans dignité, sans retenue, sans discipline morale, asservie aux sens et qui ne songe jamais qu’à s’attaquer à la partie basse de l’amour mâle… L’homme, l’amoureux de M. de Porto-Riche, est un être abject, sans volonté, sans dignité, dont la bonté même est avilissante, dont le désir aboutit toujours à une satiété compliquée de cruauté. »
    Ce théâtre, ajoute la distinguée critique, a mis en faveur certaines mœurs inquiétantes. Par exemple, « les jeunes gens ont adopté avec les femmes une attitude qui avilit celles-ci… On présente au grand jour dans les livres, on discute à voix haute dans les salons, des mœurs contre nature, offensantes pour la femme, auxquelles on eût osé à peine faire allusion naguère. Les femmes ne s’en révoltent pas… »
    Mais tout l’article doit être lu et médité, par ceux qui ne veulent pas délibérément ignorer la cause des fléaux qui ravagent la famille française.