Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/50

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Quant à la jeune fille, elle répugne peut-être moins au mariage ; une enquête récente semble l’avoir démontré.

Mais, en raison de l’ambiance contaminée par les sophismes que nous avons signalés, elle ne sait pas, elle se méprend sur le caractère du mariage :

« La femme qui lit des romans ou qui fréquente les théâtres ne sait pas si l’homme qui approche est celui qui lui faut, car elle n’a pas d’idéal organique, mais seulement des réminiscences de héros, de romans et de drames. Elle confond ses caprices avec les véritables besoins de son organisme, et commet à la légère les funestes méprises qui rendent une femme malheureuse pour la vie ». (Max Nordau, Paradoxes psychologiques, cité par la Revue encyclopédique, 1896, p. 20).

Parfois même — ce qui est le plus grave — la femme se trouve tellement déséquilibrée ou pervertie qu’elle est devenue incapable d’en remplir les devoirs et d’en supporter les charges :

« Qui ignore l’influence énervante des lectures érotiques, des spectacles et de certaines réunions mondaines, qui surexcitent prématurément les sens,