Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/49

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Dans une lettre adressée à M. de Pierrefeu, rédacteur au Journal des Débats (28 septembre 1922), le Docteur Roques, ancien président de l’Académie des Sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne, s’exprimait ainsi : « Je suis tout simplement un père de famille, et, de plus, un médecin que son expérience professionnelle a depuis longtemps averti des meurtriers effets de la littérature immorale : car enfin, c’est bien sur le terrain de la médecine qu’elle nous force à la rencontrer, dans les conséquences très directes des excitations dont elle est seule responsable : et quelles tristes choses n’avons-nous pas tous les jours à constater !…

« Pardonnez, Monsieur, à un médecin que les ambulances de 1914-15 ont jeté sur une voie opposée à celle que vous indiquiez dans votre « Controverse » du 23 août. Dans ces tristesses et ces horreurs, il a retrouvé, lui aussi, la beauté de l’homme, mais seulement dans l’immatérielle splendeur de quelques âmes… Et si quelque chose peut être pire pour lui que l’épreuve subie alors, c’est, maintenant, de voir, avec tous ses confrères, les paysans qui nous restent pour « refaire la race » (?) atteints déjà, hélas ! par toutes les conséquences de la débauche ; c’est de voir les esprits pervertis et les cœurs souillés par la littérature la plus malsaine ».