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« république des lettres » comme un État dans l’État ou comme un vase clos. Qu’il prétende ou n’on s’abstraire dans une tour d’ivoire, l’écrivain tient un rôle social, et, comme tout droit, le droit d’écrire ne va point sans un devoir symétrique. Voilà pourquoi la question posée… n’est pas seulement une question sociale. »

Dans un autre article (L’Œuvre, 24 décembre 1922), le même journaliste avait écrit :

« La liberté n’a jamais été le droit de tout faire, — et la liberté d’écrire n’est pas davantage le droit de tout écrire. Cette liberté-là ne va point sans une responsabilité d’autant plus grande que l’écrivain est plus connu et que ses écrits ont plus de lecteurs.

« Pour prévenir toute équivoque et couper court à toute discussion superflue, tenons-nous en sur ce point à l’article II de la Déclaration des droits : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».

    M. Pierre Mille, dans Les Nouvelles littéraires (23 janvier 1923) accepte ces sanctions :
    « Je revendique la responsabilité de ce que j’écris. Si je ne croyais pas que ce que j’écris a une portée, est un en-