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Page:Louis Bethléem - La littérature ennemie de la famille, Librairie Bloud & Gay, 1923.djvu/89

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qui appellent les adolescents à la vie sexuelle précoce et coupable préparent des générations déprimées, avariées, qui seront des générations de décadence. Dépopulation, dégénérescence, c’est la mort. Le respect des droits de l’enfant peut seul nous en sauver ».

Tous, Messieurs, nous souscrivons à ce vigoureux langage. L’enfant a droit à la protection de ses parents, des autorités légitimes, des lois, de l’État. C’est de toute évidence.

Pour dire toute ma pensée, je tiens à ajouter qu’on ne doit pas en bonne logique, donner au mot enfant la signification la plus restreinte. On ne doit pas, conséquemment, priver de la protection nécessaire les adolescents, les jeunes gens et les jeunes filles, en un mot les divers membres de la famille qui ont déjà parcouru un ou plusieurs stades dans le chemin de la vie, mais qui, pour l’une ou l’autre raison, sont exposés encore à achopper, à trébucher, à tomber.

Le monde n’est pas peuplé de raffinés et de lettrés ; il se compose surtout d’enfants[1]

  1. Cette pensée occupait particulièrement M. Edmond Ha-