Page:Louis Delaporte - Voyage d'exploration en Indo-Chine, tome 1.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

corniches ou découpures des parties hautes, fouillées partout en haut relief, on se sent transporté aussitôt dans notre moyen âge occidental. On en reconnaît les dragons à la gueule béante, aux griffes longues et pointues, aux contours diaboliques, et la candeur des figures pieusement agenouillées dans nos vieilles cathédrales retrouve dans les œuvres khmers la même expression naïve. Cette double inspiration qui rattache l’art cambodgien à l’architecture grecque et à l’architecture gothique, quoique impuissante à lui faire égaler l’une ou l’autre, doit peut-être faire ranger ses productions immédiatement après les plus grandes œuvres de l’Occident.