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CHAPITRE HUITIÈME.

ÉVÉNEMENTS DE L’AN 703.

Nouveaux troubles dans la Gaule et campagne sur l’Aisne.

I. La prise d’Alesia et la défaite de l’armée de secours, composée de tous les contingents de la Gaule, devaient faire espérer la fin de la guerre ; mais les flots populaires, semblables à ceux de l’Océan, une fois agités, ont besoin de temps pour se calmer. En 703, des troubles se manifestèrent sur plusieurs points à la fois. César, qui hivernait à Bibracte, fut contraint de se rendre avec deux légions dans le Berry, et, quelque temps après, dans l’Orléanais, pour y rétablir l’ordre ; puis il marcha contre les Beauvaisins, dont la résistance paraissait devoir être d’autant plus formidable qu’ils n’avaient pris qu’une faible part au siège d’Alesia. Après avoir réuni quatre légions, il établit son camp au mont Saint-Pierre, dans la forêt de Compiègne, en face des Gaulois postés sur le mont Saint-Marc. Au bout de quelques semaines, ne pouvant pas les décider à quitter leur position et ne trouvant pas ses forces suffisantes pour entourer de tous les côtés la montagne où ils se tenaient, il fit venir trois autres légions, et menaça alors d’investir le camp, comme cela était arrivé à Alésia. Les Gaulois évacuèrent leur position et se retirèrent sur le mont Ganelon ; de là, ils envoyèrent des troupes qui s’embusquèrent dans la forêt pour tomber sur les Romains allant au fourrage. Il en résulta un combat dans la plaine de Choisy-au-Bac, où les Gaulois furent défaits, ce qui amena la soumission de toute la contrée. Après cette expédition, César porta son attention sur le pays situé entre Rhin et Meuse, et dont