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de Sext. Pompée et ne revint à Rome que quand la paix de Misène eut été conclue avec celui-ci, en 715. (Velleius Paterculus, II, lxxvii.) On ne sait rien de plus sur sa vie, si ce n’est qu’Auguste le prit, en 729, pour son collègue au consulat (Dion-Cassius, LIII, xxv.)


19. — C. CANINIUS REBILUS.

Caius Caninius Rebilus, arrière-petit-fils, selon toute vraisemblance, du personnage de ce nom qui fut préteur en 583, n’apparaît dans l’histoire qu’au moment de la guerre des Gaules. César l’envoya, en 705, à Scribonius Libon pour traiter de la paix avec Pompée (César, Guerre civile, I, xxvi.) Rebilus accompagna ensuite Curion en Afrique, et n’échappa qu’avec un petit nombre à la défaite que leur fit éprouver le roi Juba. (Guerre civile, II, xxiv.) En 708, il guerroyait encore dans la même province, et il s’empara de Thapsus après la défaite de Scipion. (César, Guerre d’Afrique, lxxxvi, xciii.) En 709, il commandait en Espagne la garnison d’Hispalis (César, Guerre d’Espagne, xxxv.) À la fin de cette même année, César le fit nommer consul, en remplacement de Q. Fabius, mort subitement ; c’était la veille des calendes de janvier que cet événement était arrivé. Rebilus ne fut ainsi consul que quelques heures, et la courte durée de sa charge a excité les plaisanteries de Cicéron. (Lettres familières, VII, xxx. — Dion-Cassius, XLIII, xlvi. — Plutarque, César, lxiii.) On n’a pas d’autres détails sur la vie de ce lieutenant de César.


20. — M. SEMPRONIUS RUTILUS.

L’histoire se tait sur ce que devint ce lieutenant de César après la guerre des Gaules.


21. — MARCUS ANTONIUS (MARC-ANTOINE).

La biographie de Marc-Antoine est trop connue, elle se mêle trop à l’histoire des événements qui suivirent la guerre des Gaules, pour qu’on ait besoin de l’esquisser ici. On sait que Marc-Antoine, né en 671, était le fils d’un Marc-Antoine qui avait fait la guerre en Crète, et petit-fils du célèbre orateur du même nom. Sa mère était une Julia, et appartenait par conséquent à la famille de César. Après avoir encouragé et soutenu celui-ci dans ses projets sur Rome, il devint son magister equitum lorsque la dictature lui eut été conférée. À Pharsale, il commandait l’aile gauche de l’armée de César. Après le meurtre du grand homme, il fut le rival d’Octave, et plus tard, avec Lépide, son collègue au triumvirat. Lorsque la désunion se fut mise entre le futur Auguste et l’ancien lieutenant de son oncle, la bataille d’Actium consomma la ruine d’Antoine, qui, s’étant sauvé en Égypte, se tua de désespoir, sur l’avis que Cléopâtre, dont il était violemment épris, lui donna de son imminent suicide.