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emploi des modes

L’idée qui domine dans ce mode est celle du but à atteindre, but imposé d’une manière quelconque ou volontairement poursuivi. Il suit de là qu’on doit employer l’impératif-subjonctif toutes les fois qu’on veut montrer la volonté, le désir qu’on a d’arriver à un résultat, alors même qu’il n’y aurait dans la phrase ni verbe ni locution le disant formellement.

Exemples. — Écrivez-lui de venir. Skribu al li, ke li venu (on veut qu’il vienne). — Arrêtons-nous (pour) qu’il se repose. Ni haltu, (por) ke li ripozu (on veut qu’il se repose, c’est le but visé). — Vous arrangerez les choses de façon à lui donner satisfaction. Vi aranĝos la aferojn tiamaniere, ke vi donu al li kontentigon (le but que vous devez poursuivre est de lui donner satisfaction ; il faut arranger les choses de manière à ce que vous lui donniez satisfaction).

D’une façon générale, il faut toujours faire très attention à l’idée qu’on veut rendre, car il peut arriver que seule l’intention qu’on se propose fixe sur le mode à employer.

Ainsi la phrase Il est bon qu’on nous résiste peut relever du mode indicatif ou de l’impératif subjonctif selon l’intention de celui qui l’exprime. S’il veut parler du fait en voie d’accomplissement il dira : Estas bone, ke oni kontraŭstaras al ni. S’il y a pure supposition dans sa pensée, il dira encore avec l’indicatif : Estas bone, se oni kontraŭstaras al ni. Enfin si, à cause des avantages qu’il y voit, il souhaite qu’il y ait résistance, il dira avec l’impératif-subjonctif : Estas bone, ke oni kontraŭstaru al ni.

Quelle forme prendre ? — 1° Si le fait marqué