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commentaires sur la grammaire esperanto

plus agréable à l’oreille, de construire des phrases dans le goût suivant : Venos hodiaŭ mia patro. — Al mi respondis li. — Estas tio ĉi tro kara. Elles offrent quelque chose d’antinaturel. L’esprit ne s’explique pas pourquoi on le laisse dans le doute ou mieux dans l’ignorance, pendant un temps plus ou moins long, sur l’être ou l’objet qui joue le principal rôle dans la phrase, le sujet. Il se l’explique d’autant moins que rien ne justifie ici l’importance donnée aux mots venos, al mi, estas, qui commencent la phrase, comme si l’esprit était particulièrement frappé de l’idée qu’ils expriment. On verra plus loin la raison pour laquelle nous faisons cette dernière remarque.

Place de l’attribut. — Sa place ordinaire est après le verbe. Ex. : Li estos kontenta, se li atingos lian rezultaton. — Vi fariĝos malsana, se vi ne estos pli prudenta. — Li mortis turmentata de tiu ĉi penso, ke

Après le mot kiel, il est plus naturel et par conséquent préférable de mettre l’attribut avant le verbe de la manière suivante. Ex. : Kiel bona vi estas ! Cette construction, qui peut étonner des Français, est à coup sûr plus juste et meilleure que l’arrangement : Kiel vi estas bona !

Nous aurons plus loin l’occasion de faire une remarque analogue à propos de l’adverbe.

Place des compléments directs.Le pronom complément direct précède ou suit le verbe à volonté. Ex. : Mi lin vidismi vidis lin.