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Construction de la phrase

Le nom le suit le plus souvent dans le langage de la vie quotidienne.

Ex. : Mi renkontis sinjoron N. en mia promenado.

Pourtant, même dans le langage usuel, nous ne devons pas oublier que l’Esperanto jouit d’une liberté de construction plus grande que beaucoup de nos langues. N’hésitons donc pas à mettre le nom, qui est complément direct, avant le verbe et le sujet, si notre esprit en est particulièrement occupé, ou si nous voulons attirer l’attention sur ce complément d’une manière spéciale.

Ex. : Vian afablan leteron mi tre bone ricevis. — Gloron, riĉecon, honoron, ĉion li havis. — Tiajn kuraĝajn amikojn ni bezonas por la triumfo de nia ideo.

Place des compléments indirects. — On les met ordinairement après le verbe et ils suivent le complément direct, quand celui-ci a lui-même été mis après le verbe.

Ex : Mi respondis al vi. — Ŝi estas amata de ĉiuj. — Pensu pri tio ĉi. — Vi alkondukos lin al mi. — Petro donis inkujon al sia patro. — Li estas tre estimata de sia mastro. — Tion ĉi mi donas al vi por via filineto.

Remarque. — Quand le complément direct qui suit le verbe est un accusatif pluriel, on obtient une émission plus agréable et plus coulante, en liant avec l’n de cet accusatif la préposition al du complément indirect.

Ex. : La libroj, kiujn al mi vi donis, estas vere tre interesaj. (Voir ce que nous disons aux pages 114 et 115.)

Dans ce cas, le complément indi-