Aller au contenu

Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nous expliquer où ils voulaient en venir, leur intention était évidemment de mettre le navire au pillage. Le capitaine, qui n’avait que son revolver pour nous défendre, jugea qu’il était prudent de nous dérober le plus longtemps possible à leur fureur. C’était une précaution bien inutile, car ils devaient nous trouver n’importe où, aussi bien que si nous fussions restés dans nos lits ; mais notre esprit troublé ne nous laissait pas le loisir de raisonner. Nous descendîmes avec précipitation dans l’entreponts, dont l’ouverture se trouvait justement sous nos pieds, et nous nous cachâmes le mieux que nous pûmes. Cinq matelots se trouvaient déjà en cet endroit nous ne savions ce qu’était devenu le reste de l’équipage peut-être était-il déjà fait prisonnier.

Quant à Than-Sing, il n’avait pas reparu depuis la veille au soir.

Les pirates continuaient à pousser leurs cris sauvages. Par un écartement dans le panneau qui nous recouvrait, on pouvait voir, à travers les lueurs incendiaires, quelques-unes de leurs têtes hideuses entourées d’étoffes rouges en forme de turban. Leur costume était comme celui de tous les Chinois, ex-