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Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/148

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un véritable danger. Ce qu’il aime, avant tout, c’est un meurtre, une torture isolée, dont il peut se repaître ; une preuve à l’appui, c’est le plaisir qu’ont les Chinois en général à tourmenter les animaux. On sait, en outre, qu’ils ont droit de vie et de mort sur leurs enfants. Les nouveau-nés, soit parce qu’ils sont malingres ou chétifs, sont souvent étouffés ou jetés à l’eau, ou, ce qu’il y a de plus affreux encore, égorgés et laissés à l’abandon sur un fumier où ils pourrissent. On rencontre les pauvres créatures dans une rue, sur une place, au milieu d’un champ, quelquefois à moitié rongées par la voracité des chiens, des chats, des corbeaux, des porcs, lesquels sont toujours à l’affût d’une telle proie. C’est surtout les filles que l’on sacrifie ainsi ; les garçons à leur entrée dans le monde sont au contraire salués d’une bienvenue ; car le devoir d’un fils est de donner aide et protection à son père lorsqu’il devient caduc.

Ceci a un côté moral qui ne manquerait certainement pas d’éloges, si les mœurs et coutumes des Chinois sur leurs enfants en général pouvaient être compensées.

Désormais la proie de ces monstres, et connaissant