Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/149

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à fond leur barbarie, ne devais-je pas me considérer entièrement perdue ?

La jonque fuyait toujours !

Quelques minutes s’étaient à peine écoulées, lorsqu’on nous fit entrer dans une petite cabine qui servait de chambre au capitaine des pirates, lequel avait l’air tout joyeux de notre capture. Il apprit à Than-Sing que le capitaine Rooney allait être dirigé sur Hong-Kong ou Macao ; que, là, il devrait traiter de sa rançon et de la nôtre, mais qu’il ne nous relâcherait que s’il trouvait la somme de notre rachat suffisante. Il ajouta que, dans sept ou huit jours, nous rencontrerions la jonque avec laquelle il s’était donné rendez-vous ; jusque-là, il nous fallait demeurer en otages.

Peu de temps après, on nous fit remonter sur le pont. Je jetai les yeux avec anxiété autour de moi pour voir si j’apercevrais encore notre navire ; mais nous en étions déjà fort éloignés, il avait disparu. Parvenus à l’arrière, deux Chinois enlevèrent un panneau en bois de la dimension de deux pieds carrés, servant d’entrée à un petit réduit, dans lequel on nous enjoignit de descendre. Que l’on juge des