Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/150

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tortures nouvelles qui nous étaient réservées : dans cet étroit espace, il nous était impossible de nous tenir debout ; nous nous assîmes, nos têtes touchaient au plafond ; nous essayâmes de prendre une position meilleure en nous allongeant tout de notre long, à peine avions-nous de quoi étendre nos jambes. Le panneau étant ouvert, toute la lumière du jour entrait, et nous voyions le ciel ; une fois notre prison fermée (ce que l’on fit un instant après que nous y fûmes), nous n’avions de jour que par une lucarne de huit pouces carrés, qui donnait sur l’endroit où se mouvait le gouvernail ; pas un souffle d’air n’y parvenait, à moins que l’on n’ouvrît la trappe, et ce soulagement semblait ne pas devoir nous être souvent accordé.

Je fis quelques questions à Than-Sing sur les projets de nos ennemis ; il me dit qu’il ne fallait croire à aucune de leurs paroles ; il fallait que le digne homme fût bien désespéré pour mettre aussi peu de précautions à me préparer à toutes les catastrophes. Il y avait tout au plus une demi-heure que nous étions là, lorsqu’un bruit sourd retentit au-dessus de nous ; Than-Sing et moi nous nous regardâmes avec