Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/216

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arrivé de Californie, me furent remises pendant ma convalescence, et opérèrent la guérison du corps en même temps que celle de l’âme ; ces lettres me rappelaient avec instance, et j’avais été trop éprouvée dans mes voyages pour que mon plus grand désir ne fût pas de revoir, le plus tôt possible, ma patrie et tous ceux qui souhaitaient mon retour.

Je dus alors songer à remplacer par de nouveaux effets ceux que j’avais perdus. Je fis mes commandes de robes et autres vêtements de femme ; dans le courant de mon récit, j’ai oublié de dire que, dans ce pays bizarre, ce sont des hommes qui confectionnent les habillements des deux sexes la profession de couturière n’est pas, comme en Europe, l’attribution exclusive des femmes. Tous les effets que je rapportai de Chine, tels que robes, linge de corps, chaussures, furent faits par les mains d’ouvriers chinois.

À quelques jours de là, M. Haskell vint m’annoncer la visite de Than-Sing, mon compagnon d’infortune ; ce digne homme avait tenu à me faire ses adieux avant de partir pour Canton, où il comptait retrouver sa femme, et ses enfants. Il entra, et j’eus