Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/59

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sère et le décourageaient sont les seuls fruits qu’ils retirent de leur rude et ingrat labeur. Dieu veuille que les choses aient changé !

Il est curieux de rencontrer un chercheur d’or en voyage, c’est-à-dire passant d’un placer à l’autre. Il porte toute une panoplie d’ustensiles dont il ne peut se séparer dans la rude existence des mines ; il est d’abord vêtu de grandes bottes de cuir capables de résister aux plus dures intempéries, d’une chemise de laine, espèce de vareuse semblable à celles des matelots ; sa tête est couverte d’un feutre qui n’a plus de forme, tellement il est usé et cassé ; à sa ceinture, à gauche, pend son knife bovie (couteau à bœuf), à droite un revolver ; il porte sur son épaule la pioche qui lui sert à faire des entailles dans la terre sur son dos, un fusil en bandoulière, une couverture de laine enroulée, une marmite et son plat de fer-blanc.

Le terme de notre excursion était Yreka, situé au nord de la Californie. Avant d’y arriver, nous passâmes par une longue chaîne de montagnes, coupée par des chemins sinueux et escarpés, où les mules seules peuvent tenir pied. Nous rencontrâmes