Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sauvé aussi son sourire bienveillant faisait-il contraste avec le malaise général.

Quant à moi, encore sous le coup de mes récentes terreurs, je songeais combien la fatalité semblait vouloir déjouer tous mes projets d’avenir. Que puis-je connaître de plus des horreurs de la mer, me disais-je, si ce n’est d’y trouver une tombe ?

Vers huit heures, le capitaine ordonna que tout le monde prit du repos. J’éprouvais une telle fatigue, que j’aurais dormi sur des planches aussi bien que sur un lit de plumes. Je dis sur des planches parce qu’au moment de me coucher je m’aperçus que mon matelas, mes draps, toute ma literie enfin étaient trempés d’eau. M. Rooney mit une complaisance extrême à faire chercher une partie de ce qui m’était nécessaire. Mais ma lassitude ne me permettait pas d’attendre longtemps, la première couverture que l’on me présenta, je m’en enveloppai et m’étendant sur mon lit dégarni, je ne tardai pas à tomber dans un sommeil profond.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il pouvait être minuit lorsqu’un songe effrayant vint