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Je n’énumérerai pas davantage les décorations dont l’accablèrent les représentants des différents pays.

Ces distinctions ainsi que nombre de souvenirs précieux ne sont qu’une faible expression de la reconnaissance et du respect qu’éprouvait pour lui chacun, depuis l’humble prolétaire et, en remontant les différents degrés de l’échelle sociale, jusqu’aux Crésus et aux nababs ainsi que les diverses têtes couronnées qui eurent recours aux conseils bienfaisants du grand praticien. Selon l’usage admis en France, M. Charcot portait constamment à la boutonnière la rosette de l’ordre de la Légion d’honneur dont il avait le grade de commandeur.


Si la gloire universelle de M. Charcot se concentre surtout sur la neuropathologie, son activité scientifique ne fut pas moins fertile dans les autres branches de la médecine. Quelle est la spécialité qui ne cite ses travaux, et où son nom n’est-il pas prononcé comme celui d’une autorité grande et incontestable ?

Il consacra ses premières études aux maladies intérieures. En sa qualité de professeur d’anatomie pathologique, il dut employer ses dix premières années passées à la Faculté, à l’étude de la base anatomique de tous les processus pathologiques en général. Les nombreux ouvrages qui sortirent alors de sa plume si fertile furent consacrés aux maladies intérieures des différents organes du corps humain. Remarquables par leur clarté et leur précision ils firent