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maine de la science, il invitait de temps en temps ses anciens élèves ou ses adhérents à venir faire une communication dans sa salle des conférences, lorsque leurs recherches avaient abouti à quelque chose de nouveau et d’intéressant. C’était un grand honneur pour ceux qui avaient ainsi la bonne fortune de se produire devant un public toujours des plus nombreux.

La clinique de M. Charcot était toujours ouverte à ceux qui désiraient y travailler, il n’en faisait point un monopole exclusif. Son absence complète d’égoïsme était bien connue de tous ceux qui s’y occupaient ; il était non seulement bon, mais même généreux.

À tous ceux qui le désiraient, il donnait l’accès libre de sa clinique et de sa propre maison, celui de sa bibliothèque si riche et si vaste ; il leur communiquait ses notes et ses remarques, les aidant de ses conseils et de son concours. Il était toujours accessible à ceux qui désiraient s’instruire ou contribuer au progrès de la science par leurs propres travaux. Combien de fois n’est-il pas arrivé qu’un cas tout spécial et d’un intérêt palpitant, objet de ses propres observations, était mis par lui à la portée d’autres intéressés, à l’inverse de ce qui se pratique ailleurs !

Ses travaux immortels, les services qu’il a rendus à la société et à l’État, l’ont placé à une hauteur d’autorité scientifique inaccessible pour les autres, et cependant il n’exerçait pas la force comprimante de l’autorité. Dans son propre sanctuaire, à la Salpê-