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Il connaissait bien la musique moderne, mais y trouvait peu de satisfaction pour son goût esthétique. Il comptait beaucoup d’amis dans le camp nombreux des musiciens. Tous lui reconnaissaient de grandes connaissances dans cet art et un sens critique aussi fin que juste.

Son goût était le même en littérature, dont il s’était beaucoup occupé dans sa jeunesse. Dans le fond de son âme il était un admirateur de la littérature classique. Connaissant dans la perfection l’anglais ancien et moderne, il comprenait admirablement Shakespeare chez lequel il puisait presque toutes ses citations et ses comparaisons durant ses cours. Il en usait de même avec Dante, car il connaissait parfaitement l’italien ainsi que l’allemand. Parmi les auteurs français anciens, il préférait Rabelais, et Alphonse Daudet parmi les modernes.

Il a été question plus haut de ses propres productions littéraires léguées à son fils.


Pour juger à quel point M. Charcot a eu l’âme sensible et attentive à toutes les manifestations de la vie contemporaine ; avec quelle profondeur et quel bon sens il en a apprécié les principes moraux, il suffira de lire les deux articles publiés dans les numéros 6256 et 6267 du Nouveau Temps par son estimable rédacteur A.-S. Souvorine.

Nous en reproduisons ici quelques passages caractéristiques et pris sur le vif par l’éminent publiciste