Page:Luchaire - Inauguration de l’Institut Français de Florence.djvu/20

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« Le chemin de la civilisation que nous avons encore à parcourir se déroule devant nous à perte de vue, plein de promesses, mais hérissé d'obstacles.

« Marchons-y ensemble, vaillamment, en nous entr'aidant aux passages périlleux, soutenus par le même espoir, par la même confiance dans les destinées de notre race et du progrès humain.

« C'est là notre vœu ardent.

« Il n'y a pas un de mes concitoyens, je vous en assure, qui, regardant au delà des Alpes, ne songe à son frère français sans avoir l'envie de lui dire, avec attendrissement, ce qu'un de vos poètes disait au frère bien-aimé revenant d'un long voyage : « Ami, ne t'en va plus si loin, D'un peu d'aide j'ai grand besoin, Quoi qu'il m'advienne. Je ne sais où va mon chemin, Mais je marche mieux quand ma main Serre la tienne. » Discours de M. GUIFFREY Délégué de l'Académie des Beaux-Arts

« Messieurs,

« L'Académie des Beaux-Arts a voulu se faire représenter à l'inauguration de l'Institut français de Florence pour donner une preuve manifeste de l'intérêt qu'elle porte à cette nouvelle fondation scientifique, et en même temps du souvenir profondément reconnaissant que tous ses membres ont gardé des enseignements reçus dans cette belle et noble cité.

« D'ailleurs, les maîtres de l'art ne sauraient demeurer insensibles à aucune manifestation intellectuelle ou littéraire. La preuve est faite que certaines mains des plus habiles' à manier le pinceau ou Tébauchoir