Page:Luchaire - Inauguration de l’Institut Français de Florence.djvu/23

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Discours de M. Pasquale VILLARI Vice-président du Sénat italien Doyen de la Faculté des Lettres de l'Institut des Études Supérieures de Florence

« Monsieur l'Ambassadeur,

« Mesdames, Messieurs,

« Je suis heureux de pouvoir, au nom de la Faculté à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir, faire mes souhaits de prospérité au nouvel Institut français qui s'inaugure aujourd'hui à Florence, fondé par l'Université de Grenoble. Le fait a une plus grande importance qu'on n'aurait pu le croire; et cette cérémonie, rendue solennelle par la présence des représentants des deux gouvernements, nous offre d'utiles enseignements.

« L'Université de Grenoble est celle qui, plus que toute autre, en France, travaille à l'avancement des études italiennes. On doit cela, d'abord, à M. le professeur Hauvette, qui passa plusieurs années étudiant parmi nous, à Florence, et ensuite enseigna à Grenoble.

« Maintenant, l'oeuvre est continuée dignement par le professeur Julien Luchaire, fils de l'illustre historien. La conséquence naturelle de ces études italiennes a été que l'Université de Grenoble a senti multiplier ses énergies, a commencé à se répandre au dehors, a éprouvé le besoin de divulguer parmi les étrangers l'étude de la langue et de la littérature française. Le premier pas dans ce sens fut la fondation de l'Université d'été, initiative qui a été depuis plusieurs fois imitée. On y institua des cours d'études françaises pour les étrangers, lesquels, en peu de temps, arrivèrent au nombre inespéré de huit cents environ, parmi lesquels un bon nombre d'Italiens. Le mérite principal de ce succès est dû à l'activité noble et désintéressée d'un autre fils de la France, M. Reymond, qui s'était fait déjà une spécialité de l'étude de l'art en Italie, sur lequel il a publié des ouvrages de valeur.