Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/181

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Le lendemain, il convoqua les savants et les magiciens de la capitale, pour lui donner la signification de l’inscription gravée sur la couronne ; mais aucun d’eux n’y comprenait rien.

Un enfant de sept ans, qui se trouvait là par hasard, vit aussi la couronne et dit que c’était celle de la princesse du Bélier d’Or.

Aussitôt, le roi fit appeler N’oun-Doaré, et lui parla de la sorte :

— Il faut que tu m’amènes à la cour la princesse du Bélier d’Or, pour être mon épouse, et, si tu ne me l’amènes pas, il n’y a que la mort pour toi.

Voilà le pauvre N’oun-Doaré bien embarrassé. Il va trouver sa vieille jument, les larmes aux yeux.

— Je sais, lui dit la jument, ce qui cause votre embarras et votre tristesse. Vous rappelez-vous que je vous dis de laisser la couronne d’or où vous la trouvâtes, autrement vous vous en repentiriez, un jour ? Voici ce jour venu. Pourtant, ne vous laissez pas aller au désespoir, car, si vous m’obéissez et faites de point en point ce que je vais vous dire, vous pouvez encore vous tirer de ce mauvais pas. Allez d’abord trouver le roi et demandez-lui de l’avoine et de l’argent pour le voyage.

Le roi donna de l’avoine et de l’argent, et