Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je voudrais, répond-il, parler à la princesse du Bélier d’Or.

La servante va dire à sa maîtresse qu’un étranger vient d’arriver au château, qui demande à lui parler.

La princesse descend aussitôt de sa chambre et invite N’oun-Doaré à visiter avec elle les merveilles de son château.

Quand il eut tout vu, il invita à son tour la princesse à venir voir sa jument, dans le bois. Elle y consentit, sans difficulté. La jument exécuta devant elle les danses les plus variées, ce qui la divertit beaucoup.

— Montez sur son dos, princesse, lui dit N’oun-Doaré, et elle dansera avec vous fort agréablement.

La princesse, après quelque hésitation, monta sur la jument ; N’oun-Doaré sauta aussitôt à côté d’elle, et aussitôt la jument s’éleva en l’air avec eux et les transporta, en un instant, par-delà la mer.

— Vous m’avez trompée ! s’écriait la princesse ; mais vous n’êtes pas encore au bout de vos épreuves, et avant que j’épouse le vieux roi de France, vous aurez pleuré, plus d’une fois.

Ils arrivèrent promptement à Paris. Dès en arrivant, N’oun-Doaré conduisit la princesse au roi et lui dit, en la lui présentant :