Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/185

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— Sire, voici la princesse du Bélier d’Or.

Le roi fut ébloui par sa beauté ; il ne se possédait pas de joie et voulait l’épouser, sur-le-champ. Mais, la princesse demanda qu’on lui rapportât d’abord son anneau, qu’elle avait laissé dans sa chambre, au château du Bélier d’Or.

N’oun-Doaré fut encore chargé par le roi d’aller à la recherche de l’anneau de la princesse. Il s’en revint tout triste vers sa jument.

— Ne vous rappelez-vous pas, lui dit celle-ci, avoir sauvé la vie au roi des oiseaux, qui vous promit de reconnaître ce service, à l’occasion ?

— Je me le rappelle, répondit-il.

— Eh bien, appelez-le à votre secours, c’est le moment.

Et N’oun-Doaré s’écria :

— Roi des oiseaux, venez à mon secours, je vous prie !

Aussitôt, le roi des oiseaux arriva et demanda :

— Qu’y a-t-il pour votre service, N’oun-Doaré ?

— Le roi, dit-il, veut que je lui rapporte, sous peine de la mort, l’anneau de la princesse du Bélier d’Or, qui est resté à son château, dans un cabinet dont elle a perdu la clé.

— Rassurez-vous, dit l’oiseau, l’anneau vous sera rapporté.

Et aussitôt il appela tous les oiseaux connus, chacun par son nom.