Ils arrivaient tous, à mesure que leurs noms étaient prononcés ; mais, hélas ! aucun d’eux n’était assez petit pour pouvoir pénétrer dans le cabinet de la princesse, par le trou de la serrure. Le roitelet seul avait quelque chance d’y réussir ; il fut donc envoyé à la recherche de l’anneau.
Avec beaucoup de mal et en y laissant presque toutes ses plumes, il parvint à s’introduire dans le cabinet, prit l’anneau et l’apporta à Paris.
N’oun-Doaré courut aussitôt le présenter à la princesse.
— A présent, princesse, lui dit alors le roi, vous n’avez sans doute plus de raison de retarder davantage mon bonheur ?
— Il ne me manque plus qu’une chose pour vous satisfaire, sire, mais il me la faut, ou rien ne sera fait, répondit-elle.
— Parlez, princesse, ce que vous demanderez sera fait.
— Eh bien, faites-moi apporter mon château ici, vis-à-vis du vôtre.
— Apporter votre château ici !... Comment voulez-vous ?...
— Il me faut mon château, vous dis-je, ou rien ne sera fait.
Et N’oun-Doaré fut encore chargé d’aviser aux moyens de transporter le château de la princesse, et il se mit en route avec sa jument.