Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La femme de chambre retourna vers sa mai-tresse.

— Eh bien ! que vous a-t-il répondu ?

— Il m’a répondu que vous n’êtes pas assez riche pour acheter un de ses mouchoirs.

La princesse, à cette réponse, fit semblant de se trouver indisposée, et l’on remit la cérémonie au lendemain.

Le lendemain matin, elle envoya encore sa femme de chambre demander à Fanch combien ai muteraient deux de ses mouchoirs.

— Dites à votre maîtresse, lui répondit encore :h, qu’elle n’est pas assez riche pour acheter ni un ni deux de mes mouchoirs.

La femme revint rapporter la réponse à sa maîtresse.

— Eh bien ! retournez, et dites-lui de venir me parler.

Elle retourna vers Fanch, et lui dit :

— Ma maîtresse vous prie de venir lui parler.

— Dites à votre maîtresse de venir me trouver elle-même, si elle veut me parler.

La princesse se rendit alors auprès de Fanch.

— Venez avec moi un instant, dans ma chambre, lui dit-elle.

Et Fanch la suivit dans sa chambre, et ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, en pleurant de joie.