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Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/298

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donna des ordres pour qu’on le traitât bien, qu’on lui donnât à manger et à boire comme il le désirerait et qu’on le laissât se promener où il voudrait, dans les jardins et dans le palais. Et l’avorton usa largement de la permission.

Cependant, le pauvre Efflam, qui avait réussi à sortir de la fontaine, où l’autre croyait l’avoir noyé, arriva aussi à Paris, quelques jours plus tard. Il se rendit au palais du roi.

— Que voulez-vous, mon garçon ? lui demanda le portier.

— Je voudrais parler à mon parrain, répondit-il.

— Votre parrain ? Mais, qui est-ce donc, votre parrain ?

— C’est le roi de France.

— Il y a déjà plusieurs jours qu’il est arrivé, son filleul ; déguerpissez, au plus vite !

Il partit. Mais, le lendemain, il revint à la charge, et, comme le roi se trouva justement à passer, en ce moment, il demanda ce que voulait ce jeune homme.

— Sire, répondit Efflam, qui, à la réponse du portier, la veille, avait bien compris que le teigneux avait pris sa place, je voudrais quelque petit emploi, dans votre palais, afin de pouvoir gagner honnêtement mon pain, en travaillant.

Le roi le regarda, lui trouva l’air intelligent et