Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/30

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M. Gaidoz signalait ce desideratum, dans la Revue Celtique, numéro de janvier 1886, p. 98, en rendant compte de nos deux volumes des Légendes Chrétiennes de la Basse-Bretagne ; tout récemment encore (Mélusine, numéro de janvier 1887, p. 294), il est revenu sur le même sujet, dans les termes suivants :

« Le jour où un érudit courageux entreprendra un index des contes (comprenant à la fois les types, les incidents, les traits), l’étude des contes fera de rapides progrès. Nous tous qui étudions les contes sommes encore dans la situation de ceux qui étudient les textes d’une langue archaïque et ne peuvent chercher les mots que dans leur mémoire ou dans quelques notes personnelles. Un dictionnaire de ce genre serait d’autant plus utile que l’unité d’où il faut partir n’est pas d’ordinaire le conte, mais l’incident ou le trait. Les contes ne sont, pour la plupart, que la juxtaposition et la composition de plusieurs de ces éléments. Ce dictionnaire ne serait pas moins utile pour l’histoire littéraire que pour l’histoire des contes, car il y a de nombreux traits communs aux contes et aux œuvres de la littérature, et la comparaison aidera peut-être à établir la filiation : on pourra, en tous cas, établir les rapports (souvent très intimes) entre les œuvres