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Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/112

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II


Et il fit ses adieux à son père, et partit de nouveau.

À force de marcher, il se trouva, un jour, dans un carrefour, au loin, bien loin. Il s’assit sur les marches d’une croix de pierre qui était là, pour se délasser, et bientôt il vit venir à lui un autre voyageur, qui le salua ainsi :

— Bonjour, pays.

— Comment, cela, pays ?

— Oui, je suis de la Basse-Bretagne, comme vous.

— Quel est donc votre nom ?

— Le Drégon ; et vous ?

— Moi, je m’appelle le docteur Coathalec, de Kerméno, commune de Plougonver-Chapelle-Neuve.

— Et que cherchez-vous par ici ?

— Je cherche quelqu’un pour se mesurer avec moi en science.

— C’est précisément ce que je cherche aussi, moi.

— C’est à merveille, alors. Asseyez-vous là, à côté de moi ; mangeons d’abord un morceau et buvons un coup, puis nous verrons après.