Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/114

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Le Drégon lut ce qui était écrit sur le parchemin, puis il dit : « Je ne signerai pas. »

— Pourquoi ? lui demanda le docteur Coathalec.

— Il est marqué ici que le dernier qui sera dans son cabinet d’étude, une fois l’année terminée, lui appartiendra, à tout jamais, et je ne veux pas signer cela.

— Faites voir un peu.

Et le docteur prit le parchemin des mains du Drégon, le lut, puis il dit :

— Bah ! n’est-ce que cela ? Signons hardiment.

Et ils signèrent tous les deux, avec leur sang, puis ils suivirent le seigneur. Celui-ci les conduisit dans un vieux château, qui paraissait abandonné. Ils mangèrent bien, couchèrent dans de bons lits, et, le lendemain matin, le maître du château leur dit :

— Je vais partir pour un long voyage ; je ne reviendrai pas avant un an et un jour. Rien ne vous manquera ici, pendant ce temps. Si cependant vous aviez besoin de moi, avant un an et un jour, frappez sur la porte que voici, et j’arriverai aussitôt.

Puis il les conduisit dans son cabinet d’étude, et leur indiqua le travail qu’ils auraient à faire, pendant son absence. Il partit alors.