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Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/193

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Il ne perdit pourtant pas de vue les conseils du Renard et pénétra dans la quatrième salle.

Là, il voit l’oiseau Drédaine, qui dort, dans sa cage d’or suspendue au plafond par quatre chaînes d’or. Il aperçoit le sabre, appendu au mur, et sur la lame duquel on lisait ces mots : « Celui qui me possède peut tuer dix mille hommes, en frappant du fil de la lame, et couper tout ce qu’il lui plaira, en frappant du revers. » — C’est bon ! dit-il. Et il saisit le sabre, coupe les trois chaînes d’or, de trois coups bien assénés : Dreim ! dreim ! dreim !… et s’enfuit avec l’oiseau et la cage, sans oublier le sabre. Il passe en courant sur les corps des serpents et des géants, qui dorment toujours, la langue hors de la gueule, et, comme il franchissait le seuil de la première cour, le premier coup de midi sonnait. — Tout va bien, jusqu’à présent, se dit-il. Et il monta sur son dromadaire, qui l’attendait à la porte, et partit avec la rapidité de l’ouragan.

Oiiand la princesse, les géants et les serpents et les autres reptiles s’éveillèrent, au dernier coup de midi, ils connurent aussitôt que l’oiseau avait été volé ; les serpents se mirent à vomir du feu, et les géants partirent à la poursuite du voleur. Les poils du dromadaire et les cheveux de Luduenn en furent brûlés. Mais, le dromadaire allait bon train, guidé par le Renard blanc, qui courait