Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/244

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on pareil au monde : il me tient au courant de tout ce qui se passe au château. Ils se rendirent à l’écurie.

— Voici un dromadaire, qui fait cent lieues à l’heure et qui devance à la course tous les animaux ; il dépasse même les oiseaux ; rien ne peut lui échapper.

Puis, lui montrant du doigt une haute tour :

— J’ai une escarboucle, que je dresse sur le sommet de cette tour, quand la nuit est sombre, et qui éclaire à sept lieues à la ronde, comme le soleil en plein midi. J’ai encore nombre de choses merveilleuses, que je te ferai voir plus tard ; reste avec moi et tu t’en trouveras bien ; rien ne te manquera ici. Quant à tes frères, nous les mangerons, demain matin, à déjeûner.

Bihanic et ses frères furent ensuite conduits à la même chambre à coucher. Dans la chambre située au-dessous de la leur, couchaient les trois jeunes géantes, et ils les entendaient qui disaient :

— C’est pitié de faire mourir ces trois jeunes garçons ; ils sont si gentils !

— Le plus jeune, surtout, m’intéresse beaucoup, dit la seconde.

— Oui, mais quel excellent déjeûner nous en ferons demain ! dit la troisième.

— Entendez-vous ?... dit Bihanic à ses frères ;