Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/25

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Mabic, étonné, promet à la princesse enchantée de faire tout ce qui sera en son pouvoir pour la délivrer. Il monte au cabinet du magicien, consulte son petit livre rouge et y trouve ce qu’il cherchait.

Il rend la princesse à sa forme humaine et elle lui dit alors :

— Avisons, à présent, aux moyens de nous sauver d’ici. Allez d’abord prendre le sabre magique que vous êtes venu chercher. Vous le trouverez dans la salle d’armes, pendu à un clou au mur, à gauche en entrant. C’est un sabre en fer, rouillé et de pauvre apparence. Vous verrez là beaucoup d’autres sabres à la lame luisante et au manche garni de pierres précieuses ; mais, gardez-vous bien d’y toucher seulement. Prenez le sabre en fer rouillé, vous dis-je, et revenez aussitôt.

Mabic se rend à la salle d’armes et revient bientôt avec le sabre en fer rouillé.

— C’est bien, lui dit la princesse. Maintenant, il y a là, au haut de la plus haute tour, une cloche qui sonne d’elle-même, pour avenir le magicien, quand quelque chose d’extraordinaire arrive dans son château, et il revient aussitôt. Il faut la bourrer avec de la paille et des tapis, pour qu’elle ne sonne pas.

Mabic courut à la cloche et la remplit de paille