Et il lui fit sauter la tête de dessus les épaules, d’un coup de son sabre.
Un peu plus loin, il rencontra une autre vieille qui lui dit :
— Tu as donc réussi, mon fils ; tu tiens le sabre ?
— Oui, dit-il, je le tiens ; mais, comme je n’ai aucune confiance dans les vieilles sorcières comme vous, je vais vous faire voir s’il est bon.
— Ne me fais pas de mal, mon fils, reprit la vieille, car je ne te veux que du bien, et pour te le prouver, prends ce bouton, qui te sera utile ; car tu n’es pas encore au bout de tes épreuves. Quand tu te trouveras en danger ou en peine, il te suffira de le toucher, en pensant à moi, et j’arriverai aussitôt à ton secours.
Mabic prit le bouton et remercia la vieille. Il continua sa route et arriva, sans encombre, au château du géant, dans l’île.
— Rapportes-tu le sabre ? demanda le géant, dès qu’il le vit.
— Oui, le voici ! et il le lui montra.
— Nul homme au monde ne peut, à présent, lutter contre toi.
Mabic se rendit auprès de sa mère et lui demanda :
— Comment vous a-t-on traitée, ma mère, pendant mon absence ?