Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/344

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royal, il leva la tête pour regarder la reine, qui se tenait à son balcon, entre deux filles d’honneur, et lui sourit, comme s’il la connaissait, en secouant la tête et en faisant : « Hen ! hen ! hen !... »

Tout le monde en fut étonné, et l’on se demandait :

— Comment peut-il connaître la reine, pour la saluer ainsi ?

Pendant huit jours entiers, il y eut des festins et des réjouissances publiques.

Le capitaine Lixur visitait, plusieurs fois par jour, le Satyre, dans son écurie, et le soignait lui-même, lui donnant à manger et à boire.

Au bout de huit jours, l’animal lui dit :

— A présent que les fêtes sont terminées, nous allons voir une autre danse.

— Comment, Satyre, vous parlez donc aussi ? lui dit le capitaine, étonné.

— Oui, je parle aussi, et j’ai des choses curieuses à dire.

— Vraiment ? Quoi donc ?

— La vérité. Dites au roi de passer la revue de son armée, demain, dans la cour de son palais, et je dirai la vérité, devant tout le monde, et vous entendrez de belles choses.

Le capitaine Lixur courut trouver le roi et lui dit :