Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/109

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— C’est le même qu’il avait sur l’échafaud ! dit son amant, après l’avoir examiné.

— C’est peut-être son talisman ! Mettons-y le feu, pour le détruire.

Et ils allumèrent le bout de cierge bleu, et aussitôt, l’Homme de fer se montra devant eux, et dit, d’un air courroucé, qui les fit trembler de frayeur :

— Que me veux-tu, traîtresse maudite ? Parle, et ce que tu demanderas sera fait.

— Je désire que mon mari soit transporté à cinq cents lieues d’ici, dans une île, au milieu de la mer Rouge !

L’Homme de fer disparut alors, et, le lendemain matin, Iann Pendir se réveilla dans une île, au milieu de la mer Rouge, sans savoir comment il avait été transporté là ; mais, il se doutait bien que c’était un tour de sa femme.

Il se mit à parcourir son île, pour voir si elle était habitée, et il rencontra bientôt trois hommes, qui se disputaient avec beaucoup d’animation. Il s’approcha d’eux. Un des trois hommes avait un manteau magique, et quand il le mettait sur ses épaules, à l’endroit, il devenait le plus bel homme qu’il fût possible de voir, et quand il le mettait à l’envers, personne ne le voyait, il était invisible.

Le second avait un chapeau, qui avait cela de