Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/368

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aussi avec toi, et, à nous deux, nous emporterons une plus grande somme.

— Je le veux bien, répondit Efflam.

La nuit venue, ils se placèrent tous les deux sur le manteau, mirent aussi tous les deux leur tête sous le chapeau, et ils furent transportés dans la chambre du trésor ; puis ils s’en retournèrent, de la même manière, emportant tous les deux leur charge d’argent.

Cependant le roi s’aperçut qu’on volait son trésor, et il en fut très étonné, car il n’en confiait jamais la clé à personne, et, par ailleurs, il n’apercevait nulle part aucune trace d’effraction. Alors, il fit disposer des pièges autour des vases qui contenaient l’argent et l’or, pour y prendre le voleur. Et, en effet, le père y fut pris, la nuit suivante. Voyant qu’il ne pouvait s’en tirer, afin de sauver au moins son fils, il lui dit :

— Coupe-moi la tête, et emporte-la hors d’ici, avec mes vêtements, afin que je ne sois pas reconnu.

Efflam suivit le conseil de son père, lui coupa la tête et l’emporta, pour l’enterrer dans son jardin.

Quand le roi vint, le lendemain, à la chambre du trésor, il s’écria avec joie, à la vue du corps inanimé qu’il y trouva :

— Ah ! voilà enfin le voleur pris !... Voyons qui c’est.