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Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/435

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— L’autre criait toujours :

— Non, je ne la prendrai pas ! je ne la prendrai pas !

— Tu ne prendras pas qui ou quoi ? demanda le marchand.

— La fille unique d’un seigneur très-riche, très-riche, qui a eu un enfant, et que son père veut me faire épouser.

— Et c’est vrai qu’elle est bien riche ?

— Oui, la plus riche de tout le pays.

— Eh bien ! moi, je suis content de la prendre.

— Alors, venez, vite, prendre ma place, dans le sac.

Le marchand se met dans le sac, et le meunier serre bien les liens sur lui ; puis celui-ci prend son fouet et se dirige vers Guingamp, avec les trois chevaux chargés de marchandises.

Quand il fut parti, le seigneur et Grand-Jean retournèrent à leur sac.

— Je la prendrai ! je la prendrai ! criait le marchand, dedans.

— Tu prendras qui ? demanda le seigneur.

— Votre fille, monseigneur.

— Ah ! fils de p…, va la chercher, alors, au fond de l’étang !

Et il fut jeté dans l’étang, et depuis, on ne l’a pas revu.