Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/139

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teries et choses sérieuses, n° 489 de l’édition d’Osterley, si c’est la vérité et la justice, ou la fausseté et la mauvaise foi, qui gouvernent ; dans le conte wende, si le droit reste toujours le droit ; dans le conte vénitien, si celui qui agit bien est celui qui fait bien ou fait mal ; dans des contes finnois, si c’est l’honnêteté ou la malhonnêteté qui est la plus avantageuse dans le commerce ; dans le conte allemand de Prœhle, si la reconnaissance ou l’ingratitude est la récompense du monde ; dans le conte de Libro de los gatos, s’il est plus avantageux de mentir ou de dire la vérité ; enfin, dans le conte catalan, un voiturier qui entend régulièrement la messe tous les jours, et qui pour cela arrive toujours plus tard qu’un autre à son but, parie un jour qu’il entendra la messe, selon son ordinaire, et que, malgré cela, il arrivera plus tôt que l’autre. Comme dans le conte breton, ce sont les trois premiers passants qui doivent juger le pari ; de même dans le conte serbe, dans le conte vénitien et dans le conte finnois, c’est aussi le premier passant. Dans le conte serbe et dans le conte vénitien, les passants sont, comme dans le conte breton, des diables déguisés. Dans le conte finnois, le passant est aussi quelqu’un de la bande du diable.