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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/340

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service à la princesse fille du roi des Anglais, que voici, — et il montrait sa femme, — et son père, pour m’en récompenser, m’accorda la main et me posa lui-même sa couronne sur la tête. Puisque Dieu, de si bas, m’a élevé si haut, mon devoir est de punir, à présent, les méchants comme ils le méritent, et de récompenser les bons.

Le capitaine et sa femme tombèrent à genoux en criant :

— Grâce ! grâce ! Au nom de Dieu, laissez-nous la vie !...

— Ah ! mon beau capitaine, ah ! ma charmante et fidèle épouse, vous ne vous attendiez pas à me revoir, n’est-ce pas ? après m’avoir fait fusiller et enterrer ! Mais Dieu, qui veut que chacun soit payé selon ses œuvres, m’a conduit ici pour vous juger et vous récompenser comme vous le méritez.

Et les montrant du doigt aux valets, qui écoutaient en silence et saisis d’étonnement, comme tout le monde :

— Faites chauffer un four à blanc, et qu’on y jette ces deux criminels !...

Ce qui fut fait.

Se jetant alors au cou d’Ancien-la-Chique :

— Et toi, mon vieux camarade, mon fidèle ami, tu viendras avec moi en Angleterre, et tu seras général en chef de mes armées.