Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Au paradis !... Dites plutôt en enfer, lui répondit-on.

Les deux moines continuèrent leur route et arrivèrent à la chaumière. Ils y entrèrent et virent étendue, sur un lit frais et blanc comme la neige, une belle jeune fille qui semblait sourire de bonheur. Elle avait sur la tête une belle couronne de fleurs, et d’autres fleurs semées autour d’elle répandaient une odeur délicieuse. Sept cierges de cire blanche brûlaient autour du lit.

Les deux moines s’agenouillèrent pour prier. Sept vierges habillées de blanc vinrent alors, qui prirent le corps et s’élevèrent avec lui vers le ciel, au milieu des chants et de la musique des anges ; et la belle dame, que le jeune moine avait vue à la tête de la troisième procession, les précédait, comme pour leur montrer le chemin.

C’était la sainte Vierge Marie !

(Conté par Catherine Le Bér, mendiante de Louargat, Côtes-du-Nord.)