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gascar, des postes de tirailleurs hovas, établis sur de grandes voies de communication, traversant des régions désertes, ont été transformés en villages militaires avec concession de terres en toute propriété, afin d’y créer des noyaux de repeuplement et des centres de ressources[1].


On s’élève souvent contre la charge onéreuse que présente pour la métropole l’entretien des corps d’occupation. On admet d’ailleurs que le moment ne semble pas précisément favorable à leur réduction. L’utilisation coloniale de ces corps ne donne-t-elle pas le meilleur moyen de ne pas les laisser à l’état de force improductive ?.. Il est facile de se rendre compte de l’écono-

  1. Décision du général Galliéni, du 20 janvier 1898, affectant une compagnie de tirailleurs malgaches à la route de Majunga : « … Considérant qu’il est utile de repeupler une route d’étapes importante en y créant des ressources pour les voyageurs et que cet essai de colonisation militaire, déjà expérimentée avec succès dans d’autres colonies françaises et étrangères, est particulièrement intéressant au point de vue du repeuplement des parties actuellement désertes de l’île ; — Considérant que cette organisation, en créant des intérêts à la troupe contribue a l’amélioration de son état physique et moral dans des régions éloignées de tout centre de population… décide… »