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Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/136

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22 LA xénon:.

Qu’il tord la vipère nouvelle ' Pour s’en tresser un bracelet. Ta bouche, cerisejumelle, Rougit aux flammes du desir; Son ardent incarnat appelle Le vase àcumeux du plaisir; , Ton haleine est un baume insigne v Qui tient du parfum de la vigne Et des frais rœiers de Paphos; Et ta poire prunelle brûle Le sang, comme la canicule Qui fait bouillonner les ruisseaux. (Test la coupe à la main, c'est chantant que tu danses, Ou bondis, en créant d‘insolites cadences Qui ravissant le tigre, et le patre, et les dieux : Sur la crète des monts, aux pentes des collines, ' ' Aux bords moussus des eaux, sur les prés d‘herhes lines, r Sur les champs émaillés des papillons des cieux, Aux profondeurs des bois, aux penchants des ravines, ' Dans cet air libre, aimé des cœurs aventureux, Sous les rhythmes pressés de tes jambes divines, Comme si tes pieds blancs l‘animaient de leurs feux Le sol ému répond à chacun d’eux. A ` Si hors d’haleine, au soir, ta tète s’est penchée, · C’est nu milieu des tleurs qu’on te trouve couchée, . Et bien avant la rosée et le jour _ L'herbe est déja sous toi tcute sèche d'amour! ‘ 0 Ménade! ton·nom est lui seul un délire! 4 Pholoë, par trois fois vidons ce bord divin : — Ma lyre, enfant, ma lyre, _ Des roses et du vin! ' Par les Graces comptons, bacchantc au frais sourire'; Quant a toi, jeune enfant, compte par trois fois trois, Bois aussi; — verse autant que de Muses, - neuf fois! D`une florissante jeunesse, D’une voix digne du Permesse, Le dieu du Gange t'a fait don: Dieu charmant, des neuf sœurs aimable nourrisson, i