184 rmnann. enfin une fortune solide et élevée, le bonheur présent ef- ` face dans nos ames le souvenir odieux de tous les maux que nous avons soutïerts. · Le sentiment du plaisir étoutïe si promptement celui de la douleur! Voyez_ les filles de Cadmus; elles éprou- vèrent bien des malheurs, mais aujourdhui elles sont as- sises dans les demeures de l’Olympe. La belle Sémélé, réduite en cendres par la foudre, vit au milieu des im- mortels, et possède à jamais l’amour de Pallas, du grand Jupiter et du jeune Bacchus. Ino , dans l’empire de la mer, jouit, dit·on , de l’immortalité. avec les filles de . Nérée. — Nul homme ne peut connaitre Pinstant précis de sa . mort, ni savoir si le jour dont il voit le matin pur et tran- quille , ne lui réserve pas quelque orage pour le soir. l,a_ peine et le plaisir, semblables aux Qgts dupe me; irriœg, ag nt nos cœurs tour Q mm;. Ainsi la fortune, qui long- temps avait laissé les ancêtres de Théron jouir du bon- heur et des richesses , doux présent des dieux , les plongea`, par un soudain retour , dans un abîme de , maux. ` . = Leur félicité s’évanouit le jour où (Edipe , entraîné par sa destinée , rencontra son père Laîus, et accomplit Pan- ' . cien oracle de Delphes, en trempant ses mains dans son sang. Leparricide n'échappa point a,l'œil percant d`Érin—- nys, et, pour le punir , elle fit tomber»ses deux fils belli- queux sous les coups l'uh de l’autre. Mais Polynice`, en mourant, laissa dans'Thersandre un digne rejeton des Adrastides. Ce prince se couvrit d’honneur dans les exer- cices des jeunes hommes et dans les sanglants combats, et releva l’éclat "de la familleà qui Théron doitjle jour. lllustre fils d’Enésidame , c’est à toi que ma muse doit le tribut de ses chants; c’est toi qui as remporté la palme · olympique, tandis que ton frère, chargé de la gloire com- . mune et vainqueur comme toi, recevait à Delphes et à Corinthe le prix de la course des chars. i · i
